mercredi, 21 avril 2021
En décembre, nous parlions du succès commercial du bio. L’agriculture biologique est plébiscitée par le consommateur motivé par un changement sociétal fort et durable. Il souhaite que sa consommation réponde à la nécessité de préserver notre environnement. Mais la viticulture biologique, c’est quoi techniquement?
Le bio est construit autour de trois axes:
Le premier axe traite des produits utilisés : toute application de produits issus de la chimie de synthèse est exclue. Pour les sols, le viticulteur en bio n’utilise que des matières fertilisantes organiques et minérales d’origine naturelle et n’a pas recours aux désherbants. Pour protéger ses vignes des maladies et ravageurs, seuls les produits d’origine naturelle sont autorisés : citons les produits à base de cuivre pour lutter contre le mildiou, de soufre pour lutter contre l’oïdium, ou encore l’utilisation de capsules émettant des phéromones à la place d’insecticides pour lutter contre le ver de la grappe (confusion sexuelle).
Le deuxième axe est un travail mécanique du sol. Au-delà de l’élimination des mauvaises herbes, ce travail vise à reconstituer et entretenir la vie du sol. On pense surtout aux vers de terre, mais un sol travaillé mécaniquement est un sol aéré où la vie microbienne est active. Le sol joue un rôle capital dans l’équilibre de la vigne. Si le travail du sol induit une diminution temporaire du rendement les premières années due à l’impact sur l’enracinement superficiel, la vigne compense par un enracinement plus profond. Nous en parlerons dans un prochain post.
Le troisième axe relève de pratiques agronomiques respectant l’environnement. On peut citer l’enherbement des vignes ou le compostage. Cet axe inclut également des pratiques comme le traitement des effluents.
La production de vin bio concerne surtout la vigne mais les pratiques œnologiques sont également encadrées. Citons par exemple la limitation des doses de sulfites.
L’accréditation d’un domaine en bio est précédée d’une période de 3 ans dite « de conversion ». Cette période est nécessaire à la maîtrise des techniques et à l’adaptation de la vigne à ce nouveau mode de culture.
Bien que largement connu, le bio n’est pas LA solution pour respecter l’environnement mais une solution.