mercredi, 23 juin 2021
La formation des raisins nous fait heureusement oublier les images du gel, mais n’oublions pas que ce type d’évènement risque malheureusement de se reproduire. Les températures négatives début avril ont été très fortes, mais c’est la douceur qui les a précédées qui est à l’origine de la gravité du gel. Avant de débourrer, la vigne résiste jusqu’à -20°C. Mais lorsque sort le bourgeon, les jeunes pousses sont très vulnérables. La douceur en fin d’hiver, c’est bien là une marque du réchauffement climatique !
Alors, peut-on anticiper certaines conséquences du gel ?
Des solutions techniques existent mais elles sont coûteuses. Commercialement et économiquement, les conséquences du gel peuvent et doivent être anticipées.
Le gel élimine une partie de la production du millésime. Commercialement, il est important de ne pas perdre de marchés à cause de cela et d’avoir du stock sur les millésimes précédentes pour pouvoir continuer à servir ses clients. Cela a bien sûr un coût. Economiquement, les coûts de revient annuels au vignoble sont revus à la hausse si le gel devient malheureusement fréquent.
Le réchauffement climatique est une tendance de fond qui oblige la viticulture à s’adapter. Il est important de préserver l’économie globale du domaine en intégrant l’aléa climatique de manière plus présente qu’avant. Nous verrons prochainement comment l’adaptation du matériel végétal et des techniques viticoles ouvrent des perspectives.