vendredi, 12 novembre 2021
Le mois dernier, nous parcourions les vignobles du sud-ouest et du sud-est. Continuons à monter le Rhône et quittons-le pour traverser les monts du Beaujolais. Ce vignoble est riche notamment par ses crus : Chiroubles, Saint Amour, Juliénas et bien d’autres. Nous avons malheureusement laissé à l’est les vignes de Savoie. Qu’en est-il donc du gel dans ces régions souvent si froides ? Bien que les épisodes de froids soient très fréquents au printemps, seuls les terroirs les plus chauds sont plantés et les cépages locaux se caractérisent par leur résistance au froid. Nous arrivons en Bourgogne. Que de noms mythiques ! Aloxe-Corton, Clos des Mouches, Clos de Vougeot. Ici, les cisterciens ont façonné le vignoble. Je me souviens de ce directeur technique d’une grande maison de Chablis qui disait, juste avant le début des vendanges 2000 : « Rappelons-nous ce qu’ont fait les moines cisterciens ». Passons maintenant au-dessus du vignoble du Jura, bien connu pour son vin jaune. Pourtant, il ne représente que 4% de la production. 96% des vins sont produits à partir de cépages locaux comme le poulsard, le trousseau ou le savagnin, renforcés par les cépages bourguignons chardonnay ou pinot noir. Voilà maintenant l’Alsace ! A la fin du XIXème et au début du XXème siècle, l’histoire de son vignoble a été tourmentée : le vignoble souffrait du phylloxéra et subissait la concurrence de la bière car il était devenu allemand. Sa surface a diminué de plus d’un tiers. Rien à voir avec les 15.000ha de vignes d’aujourd’hui tournés vers la production de vins blancs vifs et parfumés, issus des cépages sylvaner, riesling et gewurztraminer. Le mois prochain, nous redescendrons vers l’Atlantique en passant par la Champagne. Ainsi nous aurons bouclé notre tour des vignobles de France et pourrons partir à l’étranger.